lundi 9 décembre 2013

Une longue marche vers le cirque

17,686 km : voilà notre périple du deuxième jour (dixit Google maps). Autant dire que la journée va être longue avant d'atteindre le cirque de Lescun. Rarement le soir, je n'ai eu les jambes aussi lourdes...

Pourtant, on ne peut pas dire que nous ayons démarré la rando au quart de tour. A 7h, je me réveille. Tout m'apparaît gris. Le vent "claque" contre la toile de tente : bref, plutôt que d'entamer la journée dans des conditions venteuses et pluvieuses, nous préférons attendre des heures meilleures. A 9h, je jette un oeil dehors et là, ô surprise, le temps est superbe et le paysage est magnifique.




Les claquements de la toile de tente étaient dus à notre position, dans un couloir venteux.
Après un petit dèj léger, on démarre la rando à 10h : pas très sérieux pour des randonneurs aussi expérimentés (!!) que nous. Sous le soleil, on redécouvre les paysages de "lapias" de façon beaucoup plus agréable que dans le brouillard.


Nous allons parcourir ce paysage mystérieux et torturé pendant 1h30, environ. Il fait beau et assez chaud, cela fait un bien fou. Sans beaucoup de dénivelé, nous grimpons dans un petit chemin sinueux qui sillonne entre les cailloux jusqu'au rocher de l'Osque, petit col qui sépare la vallée du Barétous du cirque de Lescun.
Le passage est un petit peu périlleux : il faut s'accrocher à un câble pour franchir les derniers mètres.


On vient de passer les 1900 m d'altitude. On marche doucement tout en profitant du paysage grandiose et minéral qui s'offre à nos yeux.


Nous ne sommes pas vraiment encore arrivé dans le cirque de Lescun, mais dans une zone intermédiaire très belle. Nous nous sentons vraiment en haute Montagne même si l'altitude n'est pas très élevé. Le chemin est tout plat, très facile et j'imagine quasiment pouvoir faire cette randonnée avec mes enfants.
Rapidement, on arrive au Pas d'Azuns (qui est plus facile à passer), puis on débute une longue descente dans un vallon plus boisé que le précédent.


Tout au fond, le "Jean-Pierre", surnom local du pic du midi d'Ossau, nous nargue. C'est le premier grand pic de la chaîne pyrénéenne et, surement l'un des plus beaux. Avec ses 2884 m et sa forme si particulière, on peut l'observer et le reconnaître de très loin.
On passe sans s’arrêter à proximité de la cabane de la Baitch où plusieurs randonneurs se reposent. Quelques jours plus tard, on s’arrêtera dans cettte cabane pour acheter du fromage au berger. Un peu plus loin dans la forêt du braca d'Azuns, on fait une rencontre un peu plus originale.


Il faut croire que les vaches connaissent parfaitement bien le GR.
La traversée du bois se révèle un peu ennuyeuse, surtout comparée aux paysages grandioses que l'on vient de traverser. Et puis, la faim commence à nous rattraper. Heureusement, au détour d'un virage, on tombe sur un troupeau d'ânes puis sur le refuge d'Abérouat.


Il est plus de 14h et il n'y a pas grand monde pour nous accueillir, hormis un mignon petit chat, bientôt suivi par le gardien du refuge. Vu que nous ne sommes pas vraiment surchargés en nourriture, on prend un sandwich au pâté chacun, histoire de ne pas taper dans les (maigres) réserves.



Au fond, le "Grand Billare" nous cache la vue sur le cirque de Lescun. Il va falloir encore marcher un peu avant de découvrir le cirque. On repart le ventre bien rempli. Dommage,  il n'y aucun chemin direct qui permet d'éviter Lescun pour aller directement au cirque. Il faut donc descendre plus de 400 m de dénivelé jusqu'au village, puis atteindre l'intérieur du cirque à priori par la route, en formant un espère de grand "U" sur la carte.
La descente jusqu'à Lescun s'avère longue et peu fréquentée dans la mesure où le refuge est accessible en voiture. Et puis, il n'y a plus l'excitation de l'altitude. On va réussir à se tromper une ou deux fois vu le nombre restreint d'indications.


L'arrivée à Lescun coïncide avec le retour du temps gris. Belle surprise pour Pierre : Il retrouve au gîte d'étape Jean-Pierre, le suisse et John, le néo-zélandais, rencontrés dans son périple au pays basque. La pause est de courte durée. Il est environ 17h30 et il faut tenter d'atteindre le centre du cirque pour poser la tente. 5 km de route en bitume à se taper de Lescun jusqu'au Pont de Mamousa, l'une des portes d'entrée du cirque.


On tâtonne un max sur la route à choisir, d'autant que le corps commence à dire stop. Finalement, on choisit la route "Nord" en espérant qu'un sympathique automobiliste va nous prendre en stop. Malheureusement, on ne va croiser personne jusqu'au pont de Mamousa.
Après avoir passé le pont, notre principale préoccupation est de trouver un endroit plat pour poser la tente. On commence l'ascension banale mais très pénible à ce moment-là, le long du gave d'Ansabère. On finit par trouver un coin en bordure de piste, pas génial, mais je crois qu'on ne peut plus mettre un peu devant l'autre.


Le brouillard et l'humidité tombent à vitesse grand "V".
Pierre se bat avec son P3RS nouveau modèle, qui s'avère bien moins pratique que l'ancien mini-réchaud. Il refuse de rester allumé. On parvient à réchauffer quelques nouilles en consommant les 2/3 de notre réserve en alcool à brûler. La nuit tombe très vite : il va falloir bien se reposer car, demain, c'est la grande ascension à l'intérieur du cirque.



Parcours de la seconde journée de randonnée


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mercredi 2 octobre 2013

Nuit et Brouillard

Pour les randonneurs parcourant le GR10, la haute montagne débute à la Pierre –Saint Martin. Le sentier quitte le pays basque (la Haute Soule) et monte très rapidement en altitude. C’est le point de départ pour le pic d’Anie qui est, depuis l’Ouest, le premier vrai sommet de la chaîne pyrénéenne. La station de ski de la Pierre – Saint Martin est à 1500 m à peu près. 
Pendant les premiers kilomètres, Le GR10 passe en bordure des pistes de ski caillouteuses.
Avant de débuter l’ascension proprement dite, on passe par le refuge Jeandel où Pierre retrouve John, un néo-zelandais, qui a effectué plusieurs étapes avec lui en début de semaine. Nous allons plus tard le retrouver à Lescun, en compagnie de Jean-Pierre, un suisse. Tous les deux font la traversée du GR 10, d’ouest en est. Ils sont âgés de plus de 60 ans et ont une sacrée condition physique.

On débute la montée en douceur dans le brouillard.  Premier arrêt au bout de 15 mn près d'une bergerie où on achète un gros morceau de fromage de brebis, histoire de compléter nos provisions. Le berger, un peu baba cool, nous explique que le temps a été très médiocre cet été sur le vallon et qu’il a hâte de redescendre. Il semble un peu usé, fatigué. Son fromage est un peu frais, assez fort en goût mais cela va le faire quand même. On reprend notre marche à petit rythme.
Dans le brouillard, surtout à cet endroit, il faut être très prudent et bien repérer le chemin. Le haut de la Pierre-saint Martin est formé d’un paysage de Lapias, composé d’un ensemble de blocs rocheux très dentelés. De multiples gouffres et trous parsèment ce secteur, considéré comme La Mecque de la spéléologie. 

Jusqu’à la plaine de Pescamou, on monte assez franchement, puis par la suite, l'ascension est plus douce sur un sentier très vallonné et très minéral. Le brouillard renforce l’impression d’isolement. Tout seul, j’imagine qu’on peut facilement se faire peur, isolé dans un paysage aussi mysterieux.
Plus tard à Lescun, la propriétaire du gite d’étape nous raconte qu’un couple d’espagnol s’était fait piégé, en juillet l’année dernière, au col des annies, par un épais brouillard, suivi d’une tempête de neige. Mal équipés et malgré la couverture de survie, ils étaient morts de froid dans la nuit…
Pour nous, la question du bivouac se pose, au fur et à mesure où les heures défilent. Il apparaît impossible de poser la tente sur un espace plat, dans cet amas chaotique de pierres enchevêtrées. Finalement, en bordure d’une piste de ski, on trouve un petit espace accessible permettant de poser la tente. Il est 19h30, la nuit tombe et le brouillard est toujours dense. J’ai les jambes un peu lourdes pas encore habituées à la marche quotidienne.

Notre premier feu, bien réconfortant, s’avère être une franche réussite. Il ne fait pas vraiment froid, mais l’humidité, liée au brouillard, est intense.

Pierre a beaucoup de difficultés à utiliser son petit réchaud P3rs. Il est très sensible au vent et semble avoir du mal à chauffer. On mange notre soupe tiède et les nouilles ne sont pas cuites dedans. Heureusement qu’on se venge sur le fromage. Il est à peu près 21h, je suis crevé : direction dodo. L’inconfort est relatif : le matelas autogonflant permet de limiter la casse sur les cailloux. Je m’endors bien vite, d’un sommeil haché.
Parcours de la première journée de randonnée

dimanche 29 septembre 2013

5 jours de randonnée dans le cirque de Lescun

Cette année, j’ai eu un petit créneau pour partir quelques jours en Septembre, rejoindre dans les Pyrénées mon ami Pierre. En tout, cinq jours sont disponibles : c'est peu mais cela permet quand même de planifier un petit parcours agréable. L'organisation est assez acrobatique dans la mesure où nous prévoyons de marcher tous les jours. Il va falloir que je m'organise pour arriver sur place tôt le matin et repartir tard le dernier jour. Les trajets en voiture de nuit risque, dans cette période assez intense au niveau professionnel, d'être bien crevant. Et il ne faut pas s'imaginer que je vais avoir du temps pour me mettre dans le rythme...
Le mois de Septembre est peut-être la période idéale pour randonner. En période estivale (Juillet et août), les refuges sont pleins et, surtout, le risque d’orage est si élevé sur la chaîne montagneuse qu’il est pratiquement impossible de marcher plusieurs jours sans y avoir droit. Septembre est un mois plus calme. Les randonneurs sont moins nombreux, le temps est moins agité, même si le risque de pluie reste important.
Nous avons décidé de partir en bivouac et en ultra léger. L’idée est de prendre sur soi le minimum, rien de superflu. L’organisation du sac est un compromis assez subtil. Il faut prendre suffisamment de choses pour être autonome 4 ou 5 jours, tout en limitant au maximum le poids à porter.
Pierre est parti depuis lundi. Il a pris son réchaud miniature (P3rs), le minimum de vêtements, une tente une personne, un sac de couchage, un matelas et de quoi manger. Jusqu’à mon arrivée, le vendredi, Pierre va suivre le GR 10 à partir de Saint Jean-Pied-de-port et dormir dans les refuges. Le pays basque est un bon échauffement. Je me creuse un peu la tête pour l’organisation de mon sac : finalement, je prends les éléments suivants : la tente de bivouac 3 places (2kg), un change complet (+ bonnet, gants et collant en cas de nuit fraiche), une veste de pluie, un poncho, un sac de couchage (1kg), un matelas autogonflant, une petite trousse de soins, une mini-serviette, un sac de toilette, de quoi manger et une gourde de 1l. Pour les repas, attention à ne pas trop s’alourdir, je prends donc le minimum : un paquet de nouilles (500g), deux plats lyophilisés, deux boites de pâté, du pain de mie, des paquets de gâteaux, du café et thé en sachet….c’est court, mais cela devrait aller…
Jeudi soir, juste avant mon départ pour le sud, Pierre m’a laissé un court message : son P3rs fonctionne mal. Il m'indique que je peux récupérer chez lui l’ancien modèle qui, semble t-il, marche beaucoup mieux. Pour cela, d’abord récupérer les clés chez l’artisan-luthier, en face…puis trouver le P3rs quelque part dans l’appartement. Je ne serais jamais un bon cambrioleur car, malgré tous mes efforts, je n’ai jamais pu mettre la main sur le minuscule réchaud. Cela m’ennuie beaucoup car, sans le P3rs en état de marche, pas de repas chaud le soir ; cela risque de compliquer le bivouac.
Malgré ce problème, je n’ai pas d’autres choix que de prendre la route vers le Sud avec une escale nocturne chez mes parents, en Dordogne. La fatigue de la journée se fait sentir ; il est plus d’une heure du matin quand j’arrive chez mes parents. Je me couche rapidement car je sais que la journée de demain va être longue !!!
Le lendemain, je pars vers 9h30 en imaginant avoir oublié plein de trucs. Pierre me laisse un nouveau message m’indiquant qu’il est arrivé à Sainte-Engrâce et qu’il m’attend. Je l’appelle : on discute de cette histoire de réchaud. On convient d’acheter deux cannettes afin d’envisager la possibilité de réaliser un nouveau P3rs. La route se passe bien jusqu’à Oloron – Sainte Marie où un bouchon m’attend : il est treize heures et je n’avance plus. Je décide de passer par une petite route pour rejoindre Saint-Engrâce mais c’est un mauvais choix. Je tourne, je tourne, je tourne mais n’avance pas. En plus, je ne croise que des supérettes fermées et n’arrive pas à trouver la moindre canette. J’arrive finalement à 14h30 à Sainte-Engrâce après un périple en voiture épuisant. Pierre est là : il a l’air fatigué. On prend une petite bière au gîte en étudiant la carte, histoire de bien réfléchir aux prochaines étapes.

 L’idéal serait d’atteindre le cirque de Lescun, le plus rapidement possible, et de faire plusieurs étapes autour du cirque. Nous décidons, après réflexion, de reprendre la voiture et de monter jusqu’à la Pierre – Saint Martin. Cela évite une montée longue et sans grand intérêt, en sachant qu’il faudra, de toutes façons, revenir au point de départ.

On arrive à la Pierre Saint Martin dans une bonne vieille purée de poix. Le brouillard a envahi tout le vallon et toutes les crêtes frontalières. Bref, on démarre notre périple dans un brouillard épais et froid. Il est à peu près 15h30. Il n’est plus question de reculer : c’est parti pour 5 jours de rando en bivouac…

lundi 9 septembre 2013

Paris en bouteille


Petit parfum de nostalgie avec le film "Paris en Bouteille" que j'ai réalisé en 2003 pour illustrer une chanson du groupe saumurois La Ruda Salska.



Le choix du noir-et-blanc a été fait pour limiter les problèmes d'éclairage ; les problèmes de son, rendant certains dialogues inaudibles, sont indépendants de ma volonté.
Petit clin d'oeil à tous ceux qui ont participé à la création de ce film
Bonne vision

samedi 31 août 2013

L'art est une expérience

Un petit aparté cinématographique..
Comment le film Vertigo peut changer la vie du philosophe Jean-Pierre Dupuy ?

samedi 24 août 2013

Une longue et périlleuse descente

Le dernier jour de mon périple pyrénéen commence à 6h30, heure de réveil. Je ne suis pas le premier à décoller, le groupe de grimpeurs espagnols a levé le camp dès 6h. Le copieux petit-déjeuner servi, je m'interroge sur ma journée et sur mon aptitude à rejoindre la voiture. Le choix est simple : soit je descends à la Mongie (environ 4h) en espérant trouver quelqu'un qui puisse me prendre en stop et me ramener à Barrèges via le Col du Tourmalet, soit je traverse à pieds via deux cols, sur un chemin pas évident, pour rejoindre mon point de départ. Le gardien du refuge m'indique qu'il faut 6h, minimum. La météo s'annonce très belle, aujourd'hui ce qui me pousse à tenter l'aventure à travers les montagnes malgré ma fatigue et ma cheville douloureuse. Je profite d'ailleurs du ciel bleu pour prendre quelques photos du refuge et du lac de Campana.



Je pars vers 8h en reprenant le chemin inverse d'hier pour rejoindre le Tulhou de Cloutou, puis la hourquette de Caderolles via un chemin que je n'ai absolument repéré la veille. Il faut repasser sur un certain nombre de névés assez dangereux, mais je reste très prudent. N'arrivant pas trouver le chemin, je finis par monter en hors piste et je ne rejoins le sentier que quelques centaines de mètres avant d'atteindre la hourquette, 1h30 après mon départ. Les espagnols qui prennent le même chemin que moi ont une heure d'avance. Je les aperçois dans la descente vers le lac de Port-Bielh. Magnifique vue sur ce val partiellement glacé


 Je fais une petite pause pour réfléchir à la suite de ma randonnée. Soit je redescend vers le bas du lac en suivant le chemin plus ou moins bien tracé, puis je remonte à la hourquette de Néré ce qui fait quand même un petit dénivelé de 500 m en montée et en descente. La 2eme option, plus aventureuse, consiste à contourner le lac par sa droite en traversant un très long névé caillouteux. Dès le début de la descente, je perds le chemin et, presque par la force des choses, je décide de traverser sur le névé limitant ainsi le gros dénivelé. Un passage 100% hors piste, compliqué et assez dangereux. Le névé est épais, parfois instable et pentu et je ne fais le malin quand il s'agit de traverser les passages délicats.

 
J'avance laborieusement cherchant la meilleure trace tous les 30, 40 m. Je me vais laisser piéger deux, trois fois dans la neige molle, enfoncé jusqu'aux fesses. Les poussées d'adrénaline sont très fortes dans ces moments-là, surtout au regard de mon isolement total. Finalement, je rejoins le chemin "officiel" qui monte en raidillon jusqu'à la hourquette. Étrangement, cette montée, abrupte mais banale, va me scier les pattes : peut-être la traversée du névé a consommé toute mon énergie. Une pause en haut s'impose, d'autant qu'il s'agit, sauf erreur d'aiguillage, de ma dernière montée.


J'en profite pour faire ma pause repas composé d'un reste de pain, de pâté et de saucisson : un vrai cauchemar de diététicien. Un jeune couple descend du pic d'Aygues Cluses. Je repère leurs traces pendant leur descente : de nouveau, un long passage en névé semble se dessiner. J'engage la descente qui s'avère, à la fois tranquille et très belle.



Je rejoins vers 14h la cabane d'Aygues Cluses. Elle est pleine de matériels, sacs à dos, sacs de couchage et autres vêtements en cours de séchage. Il ne manque que les randonneurs qui semblent partis pour la journée. Rassurant de constater qu'on peut, en montagne, laisser son bardas d'équipements, sans craindre les voleurs.
J'emprunte le vallon d'Aygues Cluses bien plus agréable aujourd'hui, sous le soleil et dans la descente, plutôt que sous les trombes d'eau. Un chouette sentier en bordure de torrent


Par contre, difficile d'imaginer que ce torrent ait pu grossir énormément, sortir de son lit et provoquer des dégâts aussi considérables sur Barrèges, à peine un mois plus tôt. Pourtant le GR10 porte les stigmates évidents d'un forte montée des eaux. Par moment, le sentier est impraticable, jonché de cailloux et de branches d'arbres.


En dessous de la barrière symbolique des 2000 m d'altitude, la chaleur (que je n'ai pas connu depuis le premier jour) devient rapidement étouffante. La fin de la descente est assez éprouvante, le long d'une piste de 4*4 et en plein cagnard.


J'arrive vers 15h30 à proximité de mon véhicule, heureux de ma longue traversée bien sportive. On ressent toujours un étrange sentiment de plénitude et de satisfaction à la fin d'une longue randonnée. Je cède à un rituel immuable : dépose du sac dans le coffre, retrait des chaussures de rando, longue période de décontraction musculaire etc...


Je remarque le camion des espagnols garés non loin de ma voiture : ils ne sont pas encore arrivés. En coupant à travers le névé à Port-Bielh, j'ai du les doubler en cours de route. C'est une petite fierté.

Ici s'achèvent mes quatre jours de randonnée dans le Néouvielle. J'ai hâte d'y revenir.

Carte de la quatrième journée dans le Néouvielle



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